Pour commencer, définissons le terme anglais « print ». Il s’agit de tout type de supports imprimés, utilisés par une entreprise dans sa communication et ses échanges commerciaux : affiche, flyer, plaquette, catalogue, dépliant, carte de visite, cartons d’invitation… La liste est longue.
Les annonceurs ne peuvent pas se passer du print, et les agences de communication vous le diront : il existe rarement des stratégies de communication 100% digitale et 0% print. En effet, malgré la révolution numérique, le support papier a encore une place importante dans la communication des entreprises.
Voici donc notre petit abécédaire du jargon de l’impression.
Comprendre le vocabulaire de la création d’un support papier
- BAT (Bon À Tirer): accord donné par le client en apposant la mention « bon à tirer » et sa signature sur la maquette finale. Il valide ainsi l’étape de conception graphique et lance l’étape d’impression. Après le BAT, plus de marche arrière possible ! Alors veillez à bien relire en détail votre document car vous êtes responsable des erreurs éventuelles que vous auriez laissé passer.
- Chemin de fer : description schématique de toutes les pages d’un document dans l’ordre de lecture, qui permet de visualiser l’ensemble de la brochure, magazine ou catalogue.
- Débord ou bords perdus ou « fond perdu » : le fond perdu consiste à faire déborder le fond (couleur ou image) en dehors du format d’impression final. Il doit être de 2 mm minimum afin d’être sûr que le papier blanc ne soit pas visible après la coupe.
- DPI (Dot Per Inch ou PPP = point par pouce) : résolution exprimée en nombre de pixels/pouce en fonction de la dimension réelle d’une image. La résolution d’une image numérique est déterminante pour la qualité de votre impression. Si vous voulez éviter les pixels géants sur votre support, la résolution des images doit être de 300 dpi pour l’impression. De plus, vos images doivent être d’un format égal ou supérieur (hauteur et largeur en cm) que l’utilisation que vous en faites.
- Homothétie : lors qu’on agrandit une photo, il faut faire attention à le faire proportionnellement, sans changer le rapport hauteur/largeur.
Sinon vous vous retrouverez avec des visuels écrasés ou au contraire élargis…
- JPEG (JPG) : format de fichier image le plus répandu qui comprime les images et en allège le poids, moyennant une certaine perte de qualité.
- Traits de coupe ou « hirondelles de coupe »: repères ou croix de repérage, parfois visibles sur le dans les angles du BAT. Imprimées dans la marge, les traits de coupe servent de repères pour l’opération de découpe ou massicotage.
- Vectoriel : mode de création d’un dessin ou d’un logo par coordonnées de points. L’image vectorielle pourra être agrandie à l’infini sans se pixeliser.
Comprendre les techniques d’impression
- Bichromie : impression en 2 couleurs primaires ou tons directs. Bien moins répandue que la quadrichromie ou que la monochromie (1 couleur), la bichromie peut être un moyen économique d’impression en couleur.
- Quadrichromie ou CMJN: Cyan Magenta Jaune Noir (ou CMYK en anglais). Procédé d’imprimerie permettant de reproduire un large spectre colorimétrique à partir des trois teintes de base auxquelles on ajoute le noir. Chaque couleur a un code CMJN propre avec un pourcentage de chacun des quatre critères. En imprimerie, les quatre rouleaux respectent le taux d’encrage nécessaire, pour que du mélange des quatre encres résulte la couleur définie.
- Monochromie: impression en 1 couleur, permet de faire des économies par rapport au CMJN. Est utilisée pour certains supports comme les tee-shirts, stickers…
- Numérique : procédé d’impression simple, économique rapide et de plus en plus répandu pour les petites quantités. Le document (fichier PDF) est reproduit directement sur papier, au moyen d’imprimantes laser. Avec le numérique vous pouvez faire des personnalisations, comme les repiquages d’adresses.
- Offset : procédé d’impression traditionnel et complexe qui requière de grosses machines, toujours utilisé pour les gros volumes : livres, brochures, journaux, affiches… Pour faire simple, le fichier PDF du document à imprimer est reproduit sur des plaques de métal gravées (une plaque par couleur). Celles-ci sont ensuite fixées sur un rouleau (appelé « blanchet ») qui transfère l’encre sur le papier. Le temps de séchage avant découpe et façonnage sera plus long pour l’impression Offset que pour le numérique.
- Pantone ou « ton direct » : contrairement à la quadrichromie, qui est un mélange optique de la couleur, le Pantone est un mélange physique de couleur, c’est-à-dire que les encres sont mélangées par le pressier avant d’imprimer. Le système Pantone d’origine s’est donc appuyé non pas sur quatre, mais sur 14 couleurs primaires. Le nuancier Pantone, que les imprimeurs appellent aussi «pantonier», qui comprend pas moins de 800 teintes donne en fait les proportions de chacune de ces 14 teintes de base.
- RVB (Rouge, Vert, bleu) est le code correspondant à votre couleur pour une lecture sur écran (site internet, e-mailing, newsletter, page Facebook…). Il ne convient donc pas à l’impression, où l’on parle en « CMJN » comme vu plus haut.
Le sujet du print est tellement vaste que nous avons choisi d’y consacrer deux articles. La semaine prochaine, nous aborderons les formats, les différents types de papiers, ainsi que les finitions et le façonnage en imprimerie. À suivre…
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